Des messages plus longs pour les abonnés payants de Twitter


Twitter a ajouté, le 8 février, une nouvelle fonction à son offre payante Twitter Blue, lancée début février en France. En souscrivant à cet abonnement de 9,60 euros par mois (ou 11 à 12 euros si l’abonnement est pris par le biais de l’application du réseau social sur un smartphone), il est désormais possible de rédiger de très longs messages de 4 000 caractères, faisant ainsi sauter la limite des 280 signes, qui fait pourtant la spécificité du réseau social américain.

Ce volume de texte, près de quinze fois supérieur à celui d’un tweet ordinaire, correspond au contenu d’une page de magazine bien tassée. Ainsi rallongés, les messages ne s’afficheront pas en entier dans le fil des usagers : seuls les 280 premiers signes apparaîtront, et il faudra cliquer sur le lien « Voir plus » pour les afficher intégralement.

Ce nouveau service enrichit l’argumentaire commercial de Twitter Blue, dont les principaux atouts étaient jusqu’à présent, selon Twitter, la réduction des publicités affichées dans le fil de l’abonné, une mise en avant de ses messages, et un petit macaron bleu s’affichant à côté de son nom, auparavant réservé à une petite minorité de personnalités publiques, dont l’identité avait été vérifiée par Twitter.

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Cette nouvelle fonctionnalité vise à rendre l’offre Twitter Blue plus attractive, alors que celle-ci connaît un démarrage modeste d’après The Information. Le média américain a eu accès à un document interne du réseau social décomptant seulement 180 000 abonnés payants à Twitter Blue aux Etats-Unis deux mois après son lancement – ce qui constituerait seulement 0,2 % du nombre d’usagers de Twitter dans ce pays.

Elle intervient dans un contexte où celui qui était apparu comme l’un des principaux concurrents de Twitter, Mastodon, semble s’essouffler : ce réseau social décentralisé accuse depuis décembre une chute nette et continue de ses usagers actifs.

D’autres sources de revenus

Dans sa quête de nouvelles sources de revenus, Twitter a annoncé il y a quelques jours que les développeurs tiers qu’ils devraient payer pour utiliser son API, une bibliothèque de services informatiques qui permet aux développeurs de puiser dans les bases de données du réseau social. L’offre payante doit être lancée le 9 février, et l’on en connaît désormais le tarif de base : 100 dollars (93 euros) par mois. Une somme qui poussera sans doute les créateurs de nombreux comptes automatisés ludiques ou artistiques à les débrancher de Twitter, un réseau dont l’API était jusqu’alors particulièrement souple.

A moins qu’Elon Musk n’accorde à certains de ces « bots » une exception, comme le laisse espérer un message du nouveau patron de Twitter, posté le 5 février sur le réseau : « Twitter donnera un accès gratuit à une API sommaire, limitée à l’écriture, aux bots qui produisent du bon contenu ». Reste à savoir ce qu’Elon Musk entend par « bon contenu », lui qui ordonné la mise hors ligne de dizaines de comptes automatiques courant décembre, au motif qu’ils publiaient en temps réel la position de jets privés, dont le sien.

Toujours dans l’espoir d’engranger de nouveaux revenus, Twitter réfléchit à une offre de paiement par le biais de son application. En janvier, le réseau social a commencé à poser des demandes de licence auprès des régulateurs de plusieurs États américains, selon le journal américain Financial Times.

Par ailleurs, dans la nuit du 8 au 9 janvier, Twitter a subi des difficultés techniques empêchant certains usagers de publier des messages durant environ deux heures, une alerte leur indiquant à tort avoir dépassé la « limite quotidienne » du nombre de tweets autorisés. Cet incident intervient après les pannes de décembre, octobre, et juillet 2022. Depuis le rachat par Elon Musk, le réseau social a licencié la majorité de ses effectifs.



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